Seriez-vous favorable à une union avec Didier Robert au 2è tour?
La question des alliances ne se pose pas en ces termes. Le soir du second tour, j'examinerai les résultats du vote des Réunionnais. Nous verrons alors les listes qui pourront se maintenir au second tour et celles qui pourront fusionner.
La presse a fait état d'une alliance "secrète" déjà prête avec les listes d'Eric Magamootoo, Nadia Ramassamy et vous-même. Confirmez-vous cette information?
C'est une rumeur non fondée car cette rencontre n'a pas eu lieu. J'ai rompu avec Didier Robert car j'ai pensé que le choix des candidats devait être fait à la Réunion et non pas à Paris.
C'est la raison pour laquelle je n'exclus aucune hypothèse, celle d'un rassemblement de toutes celles et tous ceux qui veulent vraiment changer me parait tout à fait imaginable.
Un front républicain regroupant des formations politiques de droite comme de gauche pour enfin réaliser le changement doit être envisagé très sérieusement.
Grégoire Cordeboeuf a nié avoir subi des pressions pour rejoindre Didier Robert. Quel est votre sentiment sur ce sujet?
L'otage ne peut que nier lorsqu'il est encore sous la menace de son ravisseur. Les langues se délieront lundi.
Un désistement de Didier Robert au profit de Jean-Louis Lagourgue en tant que Président de la Région a été évoqué si la liste de Mr Robert arrive en tête. Que vous inspire cela?
Comment pourrait-il en être autrement puisque Didier Robert sera contraint de quitter un mandat? C'est la seule possibilité qui s'offre à lui. On aura alors le Tram Train et la maison des civilisations car Jean-Louis Lagourgue a été un fervent défenseur de ces deux projets.
Les Réunionnais doivent avoir conscience que voter pour la liste de Didier Robert impliquera donc d'avoir à la tête de la Région Réunion, un homme qui a déjà été condamné par la justice. Je ne pense pas que cela serait une bonne chose pour l'image de notre Ile!
Jean-Paul Virapoullé
Pour rappel, le 25 mai 2000, Jean-Louis Lagourgue est condamné par la cour d’appel à 9 mois de prison avec sursis et 50000 francs d’amende pour complicité de banqueroute dans l’affaire de la Caisse d’Epargne. Mais le maire est amnistié par la loi de 1995. Le scandale de la Caisse d’épargne avait commencé en 1991. A l’époque, Jean-Louis Lagourgue avait été contraint de démissionner de son poste de directeur suite à un contrôle qui avait révélé un trou de 280 millions de francs. On lui reprochait également des présentations de faux bilan et des accords de prêts sans garantie. Dans son malheur, le premier magistrat obtiendra quatre non-lieux sur les faits de corruption, abus de biens sociaux, faux et usages de faux et détournements de fonds publics.
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